Les infographistes de la presse écrite se sont-ils réunis en secret autour d’un même nuancier ? Ont-ils choisi ensemble les codes couleurs qu’ils allaient attribuer aux candidats à la présidentielle ?
A examiner les cartes des résultats du premier tour publiés depuis hier, on est tenté de répondre par l’affirmative.
Sans surprise, Mélenchon est en rouge, Fillon en bleu. Hamon en rose pâle. Macron : un mélange des trois précédentes couleurs a bien été tenté mais ça n’était pas concluant : alors va pour le orange ! Il n’y a guère que Le Pen qui semble avoir divisé : plutôt mauve foncé pour les uns, plutôt brun pour les autres.
A part ça, que nous racontent ces cartes ?
Que la France est coupée en deux, voire en trois ou en quatre, selon l’endroit où l’on situe le point de fracture. L’Est d’un côté, l’Ouest de l’autre ; la France des villes face à la France des champs ; celle qui a les moyens face à celle qui ne les a pas.
On ploie depuis dimanche soir sous les statistiques et les informations. Il était donc temps, avec un peu de recul, de refaire un point.
‘’Qui a voté quoi ?’’
Intervenants
- Jean-Christophe Attias : directeur d’études à l’Ecole Pratique de hautes Etudes (Sorbonne)
- Anne Jadot : maître de conférences en Science Politique à l’Université de Lorraine
- Jacques Lévy : géographe, professeur à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, directeur du laboratoire CHÔROS
Bibliographie
Nouvelles relégations territoriales éditions du CNRS, 2017