VIDÉO. Ashkénazes, séfarades, ultra-orthodoxes, libéraux, athées, etc. : le judaïsme est une mosaïque, comme l’explique Jean-Christophe Attias dans cette vidéo.
Par Catherine Golliau
« Le judaïsme, cela n’existe pas : il n’y a que des judaïsmes », dixit Jean-Christophe Attias, professeur à l’École pratique des hautes études et auteur, entre autres, de Penser le judaïsme (CNRS, 2013). Démonstration dans cette vidéo : le judaïsme, ce sont des cultures (ashkénazes, séfarades, etc.), des rites et des manières particulières d’aborder les textes et les traditions.
Ainsi, quoi de commun entre un jeune juif loubavitch américain, au judaïsme prosélyte et extraverti, et un ultra-orthodoxe portant chapeau de fourrure de Jérusalem ? Entre un ashkénaze alsacien et un séfarade marocain ? Entre juifs ultra-orthodoxes, orthodoxes, conservateurs et réformés ? Entre une mère de famille portant perruque et une professeur d’université adepte du planning familial ? Une histoire et une mémoire partagées, des références culturelles, le même credo, peut-être, mais une manière très différente de comprendre la pratique de sa foi – quand il y a pratique…
Il y a ceux qui entendent vivre les commandements de la manière la plus stricte (ultra-orthodoxes), ceux qui concèdent que la loi peut s’adapter un tant soit peu à la vie moderne (orthodoxes et conservateurs), ceux qui sont pour une adaptation totale à la société – d’où le rôle nouveau dévolu à la femme chez les réformés, qui en font l’égale de l’homme. Bref, le judaïsme, contrairement à ce que beaucoup croient trop souvent, n’est pas un, mais multiple, vérité qui invalide – s’il était encore besoin de le rappeler – les jugements à l’emporte-pièce et les clichés.